Djamal BENMERAD
POEMES
Chants d'impatience (1988)
On ne meurt bien qu'en Algérie (2001)
Poèmes inédits (2006)
Les poètes s’acharnent à cloner le soleil, s’obstinent à troubler les quiétudes. Nous ne prétendons rien d’autre. Etre poète, c’est célébrer l’amour, chanter le monde qui se fait ou se défait, réinventer la vie. La poésie, c’est parfois prendre le lecteur par la main et le promener dans les jardin où le pied ne se pose pas, où seuls le regard et les vibrations sont admises.
Moi j’ai voulu la pluie sur mon visage ; j’ai vécu la douleur d’aimer ; j’ai senti sur ma peau le vent sec et amer, j’ai connu la morsure du froid et le sel sur les plaies.
J’ai cru voir l’ennemi danser sur mes ruines.
Mais je n’ai encore rien connu.
Quand on écrit, on se souvient d’abord des blessures. On se souvient ensuite de tout : que la poésie est la première parole…Parole d’amour mais aussi de révolte. Parole brimée, empêchée de se faire entendre par les uniformes et l’intolérance.